Le mois de septembre 2024 a été marqué par un excédent d’eau de 60 % (la France a reçu 105 mm de pluie en moyenne nationale mensuelle pour une normale de 65 mm) et un déficit d’ensoleillement de 23%. Depuis 1946, seuls huit mois de septembre ont été plus arrosés que cette année (record établi en 1965 : 142 mm). Septembre a aussi connu son lot de tempêtes, occasionnant en de nombreux endroits la verse des maïs. Les plants déracinés, sectionnés ou fortement plaqués au sol, ne muriront plus et vont se détériorer rapidement.

L’urgence ne doit pas prendre le pas sur la sécurité.

Depuis une semaine, la FNEDT est alertée sur des accidents graves : on dénombre des amputations sur des chantiers de récolte (en débourrant un bec d’ensileuse, une vis de fond de trémie au tournesol, ou encore une presse à ensilage), généralement de jeunes conducteurs d’engins. Les accidents routiers se sont aussi multipliés – au moins deux morts sont à déplorer après des glissades dans des parcelles en pente et sur les routes humides.

 

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Attention !
Les conditions méteo ont retardé les travaux notamment d’ensilage.
Il fait nuit plus tôt, la pluie et le vent nuisent à la visibilité, les conducteurs sont fatigués.
Tout est réuni pour l’accident.
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Il est donc tout aussi urgent de rappeler à vos équipes et plus largement aux personnes présentes sur les chantiers :
  • les exigences de respect des vitesses de circulation,
  • pas de téléphone au volant,
  • ne pas laisser intervenir des opérateurs extérieurs à l’entreprise en cas de bourrage,
  • utiliser largement la signalisation, porter les EPI de haute visibilité sur chantier, notamment en cas de présence de boue sur la route (installer un panneau avant le nettoyage obligatoire), mais aussi à pieds dans les champs.

Pour récolter les maïs versés, de nombreuses ETA ont ressorti les vieux becs à chaînes, investi dans un kit de doigts releveurs proposé par Kemper, ou recherché des becs Krone (les plus adaptés aux conditions dégradées – la coupe directe ramenant trop de terres et de pierres dans le fourrage). Ne pas oublier que les plus jeunes salariés n’ont pas la connaissance des risques associés à ces équipements.