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La FNEDT auditionnée au Sénat : défis et propositions pour les ETF

29 Janv. 2025

Le 29 janvier 2025, le groupe d’études Forêt et filière bois du Sénat a auditionné la

FNEDT, représentée par Philippe Largeau son Président, Michel Bazin, Vice-Président Forêt, Christian de Barrin et Aldric de Saint Palais. L’objectif était d’exposer la situation alarmante des Entrepreneurs de Travaux Forestiers (ETF) et de proposer des solutions face aux enjeux économiques, environnementaux et réglementaires qui mettent en péril leur activité.

La FNEDT a rappelé le rôle essentiel des ETF dans la filière forêt-bois : gestion durable des forêts, prévention des incendies, entretien des réseaux, approvisionnement en bois pour la construction et le chauffage. Cependant, les difficultés économiques s’accumulent : des charges fixes élevées, des travaux bloqués par 15 mois de pluies incessantes, et des cadres juridiques trop complexes ou inadaptés. Actuellement, 70 % des ETF sont en difficulté, et 20 % risquent la faillite à court terme.

Les Sénateurs présents, dont Mme Anne Catherine Loisier (Côte d’Or), M. Jean Bacci (Var) et M. Hervé Gillé (Gironde), ont interrogé les représentants notamment sur l’impact de l’article L411 du Code de l’environnement, le manque d’harmonisation des règles sur la protection des espèces, la nécessité d’inclure les ETF dans le dispositif TO-DE, et les discussions avec les DREAL concernant les Obligations Légales de Débroussaillement (OLD).

La FNEDT a plaidé pour une sécurisation juridique permettant aux ETF de travailler toute l’année sans crainte de sanctions environnementales, alertant sur les limites d’une trop grande régionalisation des règles. Elle a également insisté sur la nécessité d’actions rapides pour soutenir des chefs d’entreprises souvent en détresse morale, sous la pression de contraintes économiques et sociétales croissantes.

Les échanges ont permis de sensibiliser les Sénateurs à l’urgence d’agir pour préserver ces acteurs clés de la filière forêt-bois, en grande difficulté mais indispensables à la transition écologique et à l’équilibre des territoires ruraux. La FNEDT attend désormais des mesures concrètes pour répondre à ces enjeux.