Contrôle technique des élagueuses automotrices
En juillet, un arrêté conjoint des ministères du travail et de l’agriculture, fixait les prescriptions d’un futur « contrôle technique » des élagueuses automotrices à mat télescopique isolant (plus communément appelées « girafes »). Ces vérifications périodiques devant prévenir les risques électriques résultant d’un contact accidentel avec une ligne aérienne : il est en effet apparu que l’isolation des bras n’était pas toujours maintenue pendant la durée de vie de la machine.
L’arrêté du 5 juillet 2024 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049990083
L’arrêté pris en application de l’article R. 4544-25 du code du travail, définit les différentes vérifications et leurs modalités de leur réalisation. Il précisait déjà que toutes les vérifications pourraient être réalisées par des moyens propres à l’entreprise : contrôle visuel du mât déployé (détection de fissures), essais de fonctionnement, et même contrôle de la résistance d’isolement du mât télescopique, avec un appareil de mesure calibré. La FNEDT et l’UNEP avaient cependant alerté sur le coût des équipements nécessaires et le manque de compétences externes disponibles : au terme d’une étude du marché, une seule entreprise spécialisée (basée dans l’Ouest de la France) semblait disposer de la capacité technique à réaliser ces contrôles d’isolation, tout en se disant peu intéressée par ce marché d’une centaine de machines environ.
Le bureau des relations de travail en agriculture (MASA) s’en est saisi, et dissipe désormais les craintes : « Certains organismes certificateurs s’apprêtent à proposer une vérification de ces équipements, et les importateurs aussi prévoient de le proposer à leurs clients (NB : selon l’article 4, les machines neuves font l’objet d’une vérification initiale). Les problèmes, bien réels, seraient en voie de résolution » a estimé récemment un de ses représentants. Il n’en demeure pas moins que l’opération, à renouveler tous les 12 ou 60 mois et lors de chaque intervention (peinture, réparation) ou amorçage, constituera une nouvelle charge pour les entreprises de travaux ruraux.