Le rapport 2024 de l’Inventaire forestier national (IFN) de l’IGN révèle une dégradation continue des forêts françaises sous l’effet du changement climatique. Voici les principaux constats : Mortalité accrue des arbres : La mortalité des arbres a doublé en 10 ans, due aux conditions climatiques extrêmes (sécheresse, chaleur) et à la prolifération des bio-agresseurs. Bien que la surface forestière augmente (32 % du territoire), la croissance des arbres ralentit, avec une baisse de 4 % sur la dernière décennie.
Ralentissement du puits de carbone : La capacité des forêts à stocker du carbone diminue, avec une absorption moyenne de 39 millions de tonnes de CO₂ par an, inférieure aux niveaux antérieurs. Les crises sanitaires et les sécheresses récurrentes sont en cause.
Nouveaux indicateurs de suivi : L’IFN introduit l’indicateur DEPERIS pour évaluer la santé des arbres et un protocole sur la pression des grands ongulés (chevreuils, cerfs) sur les jeunes arbres. 29 % des jeunes arbres montrent des signes de dégradation, particulièrement le chêne et le sapin pectiné.

A la connaissance de ces résultats les ETF doivent être conscients de leur rôle en adaptant les travaux de récoltes à des forêts en crise et en coordination avec les gestionnaires et les pépiniéristes, et en proposant des essences à replanter appropriées aux conditions locales futures.